Article
Qu'est-ce qu'une rente viagère ?
Achevé de rédiger le 15/03/2012
Les Français sont fâchés avec le principe de la rente viagère, du moins lorsqu’il s’agit de l’envisager comme sortie dans le cadre de produits d’épargne comme l’assurance-vie. Parce qu’elle suppose une aliénation du capital en échange de la certitude de pouvoir disposer d’un revenu garanti à vie, la rente viagère va à l’encontre de la démarche capitalistique et successorale qui motive la grande majorité des épargnants. Quant à la fiscalité en vigueur, elle n’est pas suffisamment avantageuse pour les faire changer d’avis. La rente semble toutefois mieux acceptée dans le cadre de produits de pure retraite : assimilée à une pension, elle constitue alors une sortie en quelque sorte naturelle.
Choisir de sortir en rente viagère à l’issue d’une démarche d’épargne permet toutefois de répondre à deux problématiques majeures :
l’allongement de la durée de la vie fait en effet peser sur l’épargnant le risque d’avoir consommé tout son capital bien avant son décès ;
tandis que la baisse des taux de remplacement lors de la retraite (un cadre sait aujourd’hui qu’il touchera à peine la moitié de ses derniers salaires) pose de façon aiguë la question du maintien du pouvoir d’achat.
Vient également se greffer la question de la perte d’autonomie en fin de vie, qui, si elle survient constitue un véritable casse-tête financier pour la plupart des ménages, tant les sommes à mobiliser sur les deux ou trois dernières années de vie sont alors conséquentes.
La Direction Générale du Trésor estime à 20 000 euros le capital moyen nécessaire pour disposer d’une rente de 1 000 euros par mois en cas de dépendance pendant 1 à 2 ans. Spécialistes du vieillissement et assureurs considèrent, eux, que le coût d’une personne lourdement dépendance tourne plutôt autour de 35 000 euros par an.
Le principe
La rente viagère est un revenu à vie, issu de la transformation d’un capital en pension par un assureur. Elle offre à l’assuré (ou au bénéficiaire) la certitude de bénéficier d’une série de versements périodiques jusqu’à sa mort. La rente est revalorisée chaque année par l’assureur, en fonction des gains techniques et financiers éventuellement réalisés par ce dernier.
La rente viagère constitue la protection la plus efficace contre le risque de longévité, l’expérience prouvant que l’être humain, à qui l’on a toujours répété que « la vie est courte », a tendance à largement sous-estimer sa propre espérance de vie. Mais elle suppose, en contrepartie, que l’assuré accepte de renoncer à son capital, lequel perd alors les caractéristiques de disponibilité et de transmissibilité qui constituent les points forts de l’assurance-vie.
Procéder à des retraits réguliers à partir d’un capital placé sur une assurance-vie ne procure pas la même sécurité. Les épargnants courent en effet le risque d’avoir consommé l’intégralité de leur capital bien avant leur décès, ce d’autant que les perspectives de revalorisation offertes sur les fonds en euros risquent, à l’avenir, de couvrir tout juste l’inflation. A titre illustratif, un capital de 100 000 euros placé à 3 % l’an, sera consommé en un peu plus de 9 ans en y prélevant 1 000 euros par mois.
Rédigé par Géraldine Vial
Document(s) lié(s)
- Les différents types de rentes viagères
- Vocabulaire concernant les rentes viagères
- Modalités de calcul d'une rente viagère
- Options et garanties possibles pour une rente viagère
- Modalités de revalorisation d'une rente viagère
- Fiscalité d'une rente viagère
- Atouts des rentes viagères
- Limites des rentes viagères
La présente documentation est la propriété exclusive de GVfM. Elle a pour objectif d'aider l'internaute dans sa compréhension des offres et des mécanismes de services financiers, ainsi qu'à contribuer à l'éclairer dans sa démarche de choix. Toute reproduction, représentation, diffusion ou rediffusion, en totalité ou partie, du contenu du site (textes, images, vidéos, extraits sonores…), sur quelque support ou par tout procédé que ce soit (notamment par voie de caching, framing) de même que toute vente, revente, retransmission ou mise à disposition de tiers de quelque manière que ce soit sont interdites. Le non-respect de cette interdiction constitue une contrefaçon susceptible d'engager la responsabilité civile et pénale du contrefacteur.