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L'épargne patrimoniale en pratique
Achevé de rédiger le 09/06/2014
En Epargne Patrimoniale, l’encours moyen des contrats tourne typiquement entre 20 000 et 150 000 euros. Attention, ce chiffre doit toutefois s’appréhender avec réserve : il est de plus en plus possible de souscrire un contrat d’Epargne Patrimoniale avec un versement initial de 1 000 euros. Un bon point marketing et financier de la part des compagnies d’assurance : ces 1 000 euros permettent en effet aux épargnants de prendre date fiscalement, notamment s’ils tablent sur des rentrées d’argent conséquentes à moyen terme.
Le montant minimum à la souscription est en général fixé entre 500 et 3 000 euros.
Les versements périodiques minimum tournent autour de 100 à 500 euros par mois.
Les versements libres minimum sont en général fixés entre 200 et 3 000 euros.
Les frais à l’entrée sont en général compris entre 0 % et 2 %.
Les frais sur encours tournent en général :
entre 0,60 % et 0,90 % pour la partie Euro,
et entre 0,60 % et 1,20 % pour la partie UC.
Les taux de rendement servis sur le fonds en euros se situent dans la moyenne du marché, plus ou moins 0,40 % selon le produit, le taux moyen étant de 2,97 % pour 2013 (source : Baromètre 2014 de l’Epargne Vie de Facts & Figures).
Ces contrats se caractérisent par un accès extrêmement large à une vaste gamme d’Unités de compte (UC), de l’ordre de la centaine. On peut notamment trouver des fonds investis dans l’immobilier, ce qui peut se révéler un bon calcul si l’hypothèse d’une sortie de crise par l’inflation venait à se confirmer à l’avenir.
Autre différence avec l’Epargne Standard : les opérateurs n’imposent pas uniquement leurs UC « maison », mais acceptent de fonctionner en architecture ouverte. L’Epargne Patrimoniale donne ainsi accès à un grand nombre d’asset managers (plusieurs dizaines), et à tous les types de gestion possible. On peut espérer y trouver certains des OPCVM « star » du marché (Financière de l’Echiquier, Carmignac, Compagnie Financière Edmond de Rothschild, DNCA Finance…). L’idéal est de pouvoir disposer, en plus de la fiche dédiée à chaque Unité de compte, d’une évaluation des OPCVM qui les composent de type « Morningstar ». La plupart des extranets des compagnies y donnent accès.
Certains de ces contrats donnent accès à plusieurs fonds en euros, avec des possibilités d’arbitrage d’un fonds à l’autre. L’épargnant peut y trouver un intérêt notamment pour accéder à des fonds en euros dynamiques (ou immobiliers). Pour éviter un risque d’arbitrage massif qui déséquilibrerait leur gestion Actif / Passif, les assureurs se réservent toutefois souvent le droit de « couper » les arbitrages d’un fonds à l’autre.
Pour répondre à une demande croissante des clients, les contrats d’Epargne Patrimoniale donnent de plus en plus accès à des « trackers » (fonds indiciels), ces fonds de placement en valeurs mobilières qui reproduisent un indice boursier. Ils offrent une bonne sécurité à l’épargnant dont l’objectif de gestion est de répliquer les performances d’un indice, mais sont en général peu promus par les assureurs et leurs distributeurs du fait de niveaux de rétrocession peu élevés. L’accès aux « trackers » reste extrêmement rare en Epargne Standard.
En Epargne Patrimoniale, l’assuré dispose en général d’un accès à petite dizaine d’options de gestion financière, qui lui permettent de réaliser des arbitrages automatiques sur ses supports en UC, et donc d’espérer limiter ses risques de pertes et / ou d’optimiser ses gains. Attention toutefois, ces options ne sont pas toutes compatibles entre elles, et leur efficacité reste encore à démontrer, ne serait-ce par manque de suivi une fois l’arbitrage automatique réalisé.
Pour aider le souscripteur à gérer et suivre son contrat, l’Epargne Patrimoniale donne de plus en plus accès à de la gestion profilée, confiée à des gérants. Les épargnants sont classés en fonction de leur profil d’investissement (typiquement Prudent / Equilibré / Offensif), et tous les épargnants d’un même assureur présentant le même profil sont gérés collectivement. Attention toutefois, accéder à la gestion profilée est coûteux en frais (1 % à 1,5 % de frais supplémentaires), pour une surperformance qui est loin d’être garantie.
L’assuré dispose le plus souvent d’un accès à un extranet de qualité. Cela lui permet d’effectuer le suivi de son contrat et de procéder à des arbitrages.
Les opérateurs commencent à développer la pratique des alertes par e-mail, pour prévenir le client (ou son intermédiaire) en cas d’évolutions sur certains supports de son contrat. Cette pratique est toutefois loin d’être généralisée, alors que dans une optique de « bon conseil », elle devrait s’imposer comme un standard de marché.
Rédigé par Géraldine Vial
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