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A qui conseiller une Temporaire décès ?
Achevé de rédiger le 28/01/2013
La première fonction du contrat décès est de protéger la famille du défunt : son conjoint et ses enfants.
Vous êtes célibataire et sans enfant
C’est a priori inutile.
Le conseil de GVfM
A étudier en revanche, si vous aidez financièrement vos parents.
Si vous décédez, ils ne percevront rien de la Sécurité sociale et de vos différents régimes de protection sociale, aussi si vous n’avez pas les moyens d’épargner suffisamment pour les mettre à l’abri, alors l’assurance décès est une excellente option.
Vous vivez en couple
Il faut alors vous poser différentes questions.
D’abord, quelles seraient les conséquences de votre décès sur le train de vie de votre conjoint ? S’il n’y en a aucune, alors l’assurance est inutile. C’est le cas par exemple dans les familles sans enfant quand les deux membres du couple ont des salaires élevés.
Mais, si l’un des membres du couple gagne beaucoup plus que le second, alors l’assurance décès mérite d’être étudiée.
Si celui qui gagne très bien sa vie a déjà eu le temps de se constituer une belle épargne, alors l’assurance décès peut à nouveau être inutile.
Toutefois, la protection du conjoint ne guide pas toujours les choix d’un jeune épargnant fortuné qui peut avoir envie de prendre certain risque ou d’investir dans des placements longs, comme l’immobilier, plus difficilement mobilisable en cas de décès. Mieux vaut donc souscrire une assurance temporaire décès en complément.
Le conseil de GVfM
Pour faire un bilan efficace, pensez à vérifier ce que vous toucherez l’un et l’autre en cas de décès, par les organismes sociaux et l’employeur du défunt.
Si vous êtes salarié, votre conjoint percevra trois mois de salaires de la part de la Sécurité sociale, de toute façon plafonnés à 9.093 euros (en 2012).
Les cadres bénéficient d’une garantie décès obligatoire versée par l’employeur, mais qui est exprimée en pourcentage du salaire brut, plafonné à la tranche A, soit 36.372 euros en 2012.
Pour une même cotisation obligatoire (1,50% de la tranche A), l’employeur peut choisir entre différentes formules de garanties. Par exemple, pour une personne mariée sans enfant et selon l’étendue des autres garanties, un capital décès de 280% de la tranche A (soit 101.842 euros), ou de 350% de la tranche A (soit 127.302 euros).
Pour les non-cadres, cette couverture décès n’est pas obligatoire, mais de plus en plus d’entreprises alignent les prestations qu’elles versent à leur personnel cadre et non-cadre.
Ensuite, bien sûr, cadre ou non-cadre, vérifiez ce qui est prévu dans votre accord d’entreprise : votre employeur est souvent plus généreux que ses simples obligations légales (la couverture décès minimale des cadres).
Si vous êtes fonctionnaire, votre conjoint aura droit à un capital décès égal à votre ². Mais attention, certaines primes sont incluses, d’autres pas.
Enfin, si vous êtes professionnel indépendant, tout va dépendre de votre régime d’affiliation.
Les conjoints des artisans ou commerçants bénéficient d’un capital décès égal à 20% du plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS), soit 7.274 euros en 2012.
Pour les infirmières libérales par exemple, le capital décès est égal à un quart du revenu annuel, avec un minimum de 1% du PASS (363 euros en 2012) et un maximum de 25% du PASS (9.093 euros).
Dernier exemple avec les avocats : le capital décès est de 34.302 euros en cas de décès par maladie et de 68.603 euros en cas de décès par accident.
Dernière précision utile : si vous ne travaillez pas et donc ne cotisez pas à un régime de protection sociale, votre conjoint ne percevra rien suite à votre décès.
Vous vivez en couple avec des enfants
Dans cette situation, l’assurance décès est le plus souvent nécessaire. Il n’est pas toujours utile d’en prendre une sur la tête de chacun des deux conjoints.
Encore une fois, il faut faire un bilan de ce que vous percevrez en cas de décès de votre conjoint et des sommes dont vous avez besoin pour maintenir votre train de vie, mais aussi pour assurer l’éducation de vos enfants : les études supérieures coutent de plus en plus cher : de 600 à 800 euros en moyenne par mois en province et de 950 à 1.200 euros à Paris !
Additionnez votre propre salaire, les prestations dont vous bénéficierez au moment du décès de votre conjoint (lire paragraphe ci-dessus) et voyez si cela suffit à assurer l’avenir de vos enfants. Avec l’assurance décès, vos proches perçoivent non seulement un capital, mais aussi des rentes éducation pour chacun de vos enfants, selon un montant déterminé à la souscription et jusqu’à un âge précis (souvent 25 ou 26 ans).
Ce type de prestation est rassurant, car quelque soit votre propre niveau de fortune, l’éducation de vos enfants est assurée.
Le conseil de GVfM
Vous êtes nombreux à penser que l’assurance décès souscrite en même temps que le prêt destiné à l’achat de votre logement suffit à assurer la sécurité financière de votre foyer en cas de malheur.
C’est un mauvais calcul, surtout si vous avez des enfants. L’assurance du prêt permettra d’effacer l’ardoise vis à vis de la banque, ce qui est effectivement déjà énorme, mais pas d’assurer l’éducation de vos enfants. Surtout si seul le défunt travaillait ou si son salaire était beaucoup plus important que le vôtre.
Rédigé par Mireille Weinberg
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