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L'Assurance Vie : entre 110 et 120 milliards d'euros de collecte brute par an
Achevé de rédiger le 01/03/2012
L’analyse des flux d’épargne
L’Épargne Vie est l’un des deux grands modes d’épargne des Français avec l’Epargne Bancaire. Le volume annuel moyen d’épargne nette des Français (hors intérêts et revalorisation) se situe depuis 2001 entre 20 et 55 milliards d’euros.
La répartition entre Epargne Bancaire et Epargne Vie fluctue selon les années, en fonction de la fiscalité, de la réglementation, et de la politique des réseaux. La croissance nette des encours d’épargne est estimée à 31 milliards d’euros par Facts & Figures sur 2011, soit 9 milliards pour l’épargne vie (29 %) et 22 milliards pour l’épargne bancaire (71 %). La situation était inverse en 2010 : sur les 53 milliards d’euros de croissance nette des encours, 87 % relevaient de l’épargne vie et 13 % de l’épargne bancaire.
Au cours des 10 dernières années, l’encours d’Epargne Vie des Français a été multiplié par 2, passant de 678 milliards d’euros en 2000 à 1 362 milliards d’euros en 2011.
Sur la même période, l’encours d’épargne bancaire n’a été multiplié que par 1,45 passant de 524 milliards d’euros en 2000 à 765 milliards d’euros en 2011. Les encours du Livret A / Livret Bleu ont connu en 2011 une croissance de 24 milliards d’euros, et ceux des livrets bancaires fiscalisés de 16 milliards d’euros, reflet de l’orientation clairement donnée par bon nombre de groupes bancaires à l’épargne bilancielle, au détriment de l’assurance-vie.
La photo macro-économique
Premier vecteur d’épargne. Le patrimoine des ménages français, qui représentait plus de 11 000 milliards d’euros à fin 2010, est composé pour deux tiers d’immobilier, et pour un tiers d’épargne financière.
Au sein du patrimoine financier des ménages, qui s’élevait à 3 822 milliards d’euros à fin 2010, la part représentée par l’assurance-vie, avec 1 360 milliards d’euros d’encours, était de 35 %, contre 24 % en 1997. La croissance de la part relative de l’assurance-vie s’est faite au détriment des dépôts non monétaires (PEP, PEL), dont la proportion dans le patrimoine financier des ménages est passée de 11,5 % en 1997 à 5,1 % en 2010 ; et au détriment des produits de taux (obligations, SICAV obligataires, titres de créance), dont la part est passée de 14,8 % à 8,5 %. A noter que la proportion d’actions dans le patrimoine financier des ménages est passée de 16 % en 1997 à 19 % en 2010, après avoir atteint un pic à 22 % en 2000 et 2007.
Au total, l’assurance-vie représente15 % de l’épargne des Français, et elle constitue le premier vecteur de leur épargne financière.
Un produit largement répandu. 41 % des ménages déclarent détenir une assurance-vie, selon l’Enquête Patrimoine 2010 de l’INSEE, et 85 % détiennent des livrets défiscalisés.
Plus de 20 millions de contrats d’assurance-vie ont été souscrits par 17 millions de ménages.
Des encours concentrés sur les gros patrimoines. Si l’assurance-vie est un produit largement répandu, les encours sont en pratique fortement concentrés sur les tranches hautes de patrimoine : la part de l’assurance-vie dans le patrimoine augmente avec la valeur de ce dernier. On estime ainsi que 1 % des ménages les plus aisés détiendrait le quart de l’encours de l’assurance-vie. A noter que la concentration de l’assurance-vie est plus marquée que celle du patrimoine. Quelques repères :
La première moitié des ménages (les 5 premiers déciles de patrimoine, soit 13,5 millions de ménages) possède 6,9 % du patrimoine total et 6,5 % des encours d’assurance-vie.
A l’autre bout du spectre, les trois derniers déciles de patrimoine (8,1 millions de ménages) possèdent 76,9 % du patrimoine et 85,2 % des encours d’assurance-vie.
Plus précisément, le dernier décile de patrimoine, soit 2,7 millions de ménages, possède 48 % du patrimoine et 64,8 % des encours.
Rédigé par Géraldine Vial
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