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Analyse Good Value for Money de Concordances 4 (Gresham)
Achevé de rédiger le 26/07/2017
Bien que développé par un assureur-vie privé, en l’occurrence Gresham (anciennement Legal & General France jusqu’à son rachat par Apicil), Concordances 4 bénéficie d’un certain nombre de caractéristiques que l’on trouve usuellement dans des contrats associatifs (ou de mutuelles) :
Concordances 4 a été lancé dans sa première version en 1993. C’est donc un contrat ancien sur le marché que son assureur s’est attaché à faire évoluer dans le temps.
Le taux servi sur le fonds en euros est le même pour tous les épargnants, indépendamment du poids de leur contrat et de leur taux d’unités de compte.
Concordances 4 fait le choix de la simplicité et de la robustesse. La gamme d’unités de compte est relativement courte. Il n’y a qu’un seul fonds en euros. Seules deux options financières sont proposées aux clients :
l’investissement progressif d’une somme sur des unités de compte,
la dynamisation annuelle de la participation aux bénéfices (PB) du fonds en euros.
Les frais sont relativement optimisés pour le client : pas de frais d’entrée sur les versements, pas de frais sur les arbitrages passés en ligne par le client, gratuité des arbitrages automatiques découlant de la mise en œuvre éventuelle des options de gestion financière, choix d’une gamme de supports financiers (UC) avec des frais intrinsèques moindres que la pratique du marché.
La gamme des 24 unités de compte (UC) proposées par Concordances 4 est originale en comparaison avec ce qui pratique usuellement en épargne patrimoniale :
Notons tout d’abord que cette gamme est « courte », la « norme » des contrats patrimoniaux étant davantage d’au minimum 50 unités de compte (UC), avec parfois le référencement de plusieurs centaines.
Parmi ces 24 supports, Concordances 4 propose 18 UC indicielles (« trackers » ou ETF) permettant de se positionner sur des indices compréhensibles et relativement bien connus par des épargnants patrimoniaux, par exemple :
le CAC 40 pour le support « Stratégie CAC »,
le S&P 500 pour le support « Stratégie Indice USA »,
le Nikkei 225 pour le support « Stratégie Indice Japon ».
Les frais de gestion internes de ces UC indicielles (indiqués dans leur DICI) sont de 1,20 %, conduisant Good Value for Money à formuler plusieurs commentaires :
L’épargnant bénéficie ainsi d’UC dont les frais internes ne sont pas pénalisés par d’éventuelles commissions de « surperformance », comme cela se pratique dans bon nombre d’OPC.
Avec un niveau de frais internes moyens de 1,20 %, l’épargnant subit une ponction bien moindre qu’en gestion active (où les OPC ont souvent des frais de l’ordre de 2,00 à 2,60 %).
Ces frais de 1,20 % sur des supports indiciels sont supérieurs à ce qui pratique sur le marché des trackers (où l’on est usuellement entre 0,30 % et 0,60 %), ce qui permet à Gresham de conserver une marge tout en offrant un bénéfice client.
Si l’épargnant le souhaite, il peut choisir l’un des trois profils de gestion proposés au contrat. Ceux-ci sont volontairement simples ; ils reposent sur le principe d’une allocation de l’épargne répartie entre le fonds en euros (GLT) pour un pourcentage déterminé d’une part et une seule unité de compte, en l’occurrence le support indiciel Stratégie Indice Europe permettant de répliquer l’Eurostoxx 50 (dividendes nets réinvestis) d’autre part. La répartition des trois profils est respectivement la suivante :
Profil Prudence : 90 % fonds en euros (GLT) et 10 % fonds indiciel (Eurostoxx 50),
Profil Equilibre : 60 % fonds en euros (GLT) et 40 % fonds indiciel (Eurostoxx 50),
Profil Dynamisme : 10 % fonds en euros (GLT) et 90 % fonds indiciel (Eurostoxx 50).
Notons que dans le profil « Prudence », Gresham n’impose que 10 % d’unités de compte dans l’allocation. Cette allocation est particulièrement prudente, dans un contexte de marché où la plupart des opérateurs imposent des taux de l’ordre de 20 % à 30 %.
Principaux atouts de Concordances 4
Totale liberté laissée à l’épargnant pour investir sur le fonds en euros du contrat, en sachant que le taux servi au cours de ces dernières années est globalement supérieur de 0,10 % à 0,30 % à la moyenne de marché (par exemple : 2,07 % en 2016 versus 1,80 % pour le marché).
Présence de 18 supports indiciels dans la gamme d’unités de compte avec des frais de gestion internes (au DICI) de 1,20 %, soit nettement moins que la pratique du marché en gestion active.
Accès à 3 supports immobiliers, dont la SCPI Primonial Capimmo, la SCI Primopierre et une unité de compte « classique » (Stratégie Indice Pierre) principalement investie sur des foncières à l’échelon européen.
Absence totale de frais d’entrée, ce qui constitue un vrai atout dans le contexte actuel de taux bas pénalisant l’amortissement de frais d’entrée sur un fonds en euros.
Caractère globalement simple, lisible et compréhensible de Concordances 4 pour l’épargnant, alors que le marché tend davantage à dériver vers des contrats, des fonds, des options… de plus en plus sophistiqués et pas nécessairement faciles à appréhender.
Principaux inconvénients de Concordances 4
Montant minimum du versement initial à la souscription de 10 000 €, ce qui est plutôt élevé au regard de particuliers à profil patrimonial n’ayant pas nécessairement tout de suite cette somme disponible en trésorerie.
Absence de mandat de gestion en option au contrat, Concordances 4 proposant simplement une gestion profilée avec 3 niveaux de risque : Prudence, Equilibre, Dynamisme.
Garantie plancher en cas de décès relativement coûteuse sur les âges élevés, avec par exemple un taux de 1,405 % à 60 ans, mais en sachant que cette garantie est optionnelle.
Cyrille Chartier-Kastler
Fondateur de Good Value for Money
Rédigé par Cyrille Chartier-Kastler
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